Ce roman raconte l’histoire d’un jeune homme qui travaille dans une usine avec son père, dans les années 70-80. L’usine est en train de fermer, les ouvriers font donc grève. Le père du jeune homme commence alors une grève de la faim, ce qui inquiète son fils et tous ses amis. De son côté le héros pratique le jazz avec ses copains puis il fait un concert. Finalement l’usine ferme et son père stoppe sa grève de la faim.
Ce livre, pour la plupart des lecteurs, a plu car il a un caractère très spécifique : calme mais fort, simple mais à la fois entrainant.
Le jeune homme, intelligent et artiste, ne s’intéresse pas beaucoup à son travail, mais plus à la musique, ce qui déplaît à son père. Il va voir ce dernier dans la tente parce qu’il l’aime, mais on sent qu’il le fait plus par obligation, par respect envers son père que par amour : des relations père/fils complexes ! Son seul amour est celui pour la musique et finalement on dirait que la perte de son travail ne lui fait ni chaud ni froid. C’est un artiste enfermé dans sa bulle et dépassé par les événements d’actualité, on a peine à l’imaginer comme un adulte.
Son meilleur ami Ahmed, est aussi un grand penseur, d’ailleurs, quand il le rencontre, il lui dit toujours « mon frère », d’un ton pacifique. Il aime le héros non pas pour ce qu’il fait, mais pour ce qu’il est. Il sera néanmoins le bouc-émissaire, seul « arabe » parmi les blancs. C’est la caricature même de l’immigré, du pauvre homme condamné à la pauvreté et à la haine, lui qui aime tant l’amour.
Cet ouvrage m’a fait penser à « Billy Elliot » que nous avons vu parallèlement cette année : période de grèves, un jeune homme artiste, ce qui déplaît au père, et qui l’acceptera à la fin. Récit simple mais puissant, pauvreté financière, pauvreté culturelle, richesse dans les valeurs, notion de « fils prodige »…
Un livre qui m'a emporté comme une dans ballade à travers sa mélodie mélancolique.
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